L’hivernage 2022 /2023

Comptage des Grues cendrées aux dortoirs de la Réserve d'Arjuzanx

30 sept. 2022 : 2 7 oct. 2022 : 14 13 oct. 2022 : 13
15 oct. 2022 : ~50 20 oct. 2022 : 879 24 oct. 2022 : 2 001
27 oct. 2022 : 3 499 31 oct. 2022 : ~10 000 3 nov. 2022 : 7 138
7 nov. 2022 : 6 994 10 nov. 2022 : 6 515 14 nov. 2022 : 15 110
17 nov. 2022 : 19 488 21 nov. 2022 : Annulé 24 nov. 2022 : 19 932
28 nov. 2022 : 18 421 1 déc. 2022 : Annulé 5 déc. 2022 : 19 536
8 déc. 2022 : 18 453 12 déc. 2022 : 19 080 15 déc. 2022 : 24 744
19 déc. 2022 : 26 617 22 déc. 2022 : 27 358 26 déc. 2022 : Annulé
29 déc. 2023 : 25 255 02 janv. 2023 : 35 153 05 janv. 2023 : 29 406
09 janv. 2023 : 28 094 12 janv. 2023 : 20 759 16 janv. 2023 : 26 765
19 janv. 2023 : 6 829 23 janv. 2023 : 13 940 26 janv. 2023 : Annulé
30 janv. 2023 : 20 807 2 fév. 2023 : 16 002 6 fév. 2023 : 16 797
9 fév. 2023 : 16 597 13 fév. 2023 : 7 036  

Déroulement de l'hivernage

Les 1ères grues en halte migratoire sont vues le 30 septembre au lac des Armayans au Sud de la Réserve. Cette arrivée est suivie des quelques observations épisodiques de 10 à 50 grues.

Cette arrivée correspond à une première vague de migration partie d'Allemagne : du 8 au 10 octobre, près de 95 000 grues passent la frontière. Durant le week-end des arrivées et des départs sont notés : halte de 500 oiseaux le dimanche 10 octobre.

Le 1er comptage de la saison a lieu le 20 octobre : 879 grues sont comptées.

Des petitsmouvements migratoires sont observés dès lors et les chiffres évoluent  sensiblement.

Le 24 octobre, 2 001 grues sont comptées à l'issue de cette 1ère vague. La majorité des oiseaux stationnement toutefois en Champagne où le 30 octobre, environ 85 000 sont dénombrées. Ds départs en migration sont indiqués dès dimanche matin, confirmés par des observations de migration active en Limousin.

A Arjuzanx, des arrivées sont vues le 31 octobre sur le site et entendues dans la région dans la nuit du 30 au 31 octobre. Le matin du 31/10, les mauvaises conditions de visibilité ne permettent pas de compte mais le soir environ 10 000 grues .

Les comptages suivants sont réalisés le 3 novembre avec 7 138 grues puis le 7 novembre avec 6 994 grues.

Les effectifs n'évoluent globalement plus du moins jusqu'à la prochaine vague de migration.

La migration se renclenche à partir du 10 novembre et jusqu'au 14 novembre, les vols de grues sont observés dans le Sud-Ouest et en particulier sur le littoral. La journée du 11 novembre est une très grosse journée de migration.

Cette vague est nettement liée à un départ massif de l'Allemagne de l'Ouest permettant  le passage de 60 à 80 000 grues en Belgique, la plus grande vague migratoire depuis des années dans ce pays. En Hesse, les passages sont notés également avec 18 000 grues.

Au Der, le comptage du 13 novembre est annulé mais les arrivées à Arjuzanx ont bien été enregistrées : le 14 novembre, l'équipe en compte 15 110, étant précisé que ce nombre est sous-évalué en raison du manque de visibilité (brumes et pluie fine).

Le comptage suivant permet d'affiner le chiffre : 19 488 grues sont comptées le 17 novembre et le 24 novembre, ce sont près de  20 000 grues qui sont dénombrées à l'envol des dortoirs

Une belle journée de migration est notée le vendredi 2 décembre. Des départs importants sont signalés au Der et dans la Région Centre.

Sur Arjuzanx, des arrivées et des départs sont constatés ; les effectifs oscillent entre 18 500 et 19 500.

Le 10 décembre, quelques passages de grue sont notées encore dans la région.

Le 12 décembre, 19 080 grues sont dénombrées.

Les températures dans le Nord de la France baissent fortement et des oiseaux continuent leur voyage alors plus au Sud. Des arrivées permettent d'augmenter les effectifs : le 15 décembre  ce sont 24 744 grues qui sont comptées à la sortie des dortoirs. A la faveur d'un refroidissement des températures depuis le nord de la France, la nuit du 16 et le 17 décembre, quelques vols passent encore dans le ciel des Landes. A la lagune de Gallocanta en Espagne (Aragon), le 17 décembre, les grues sont au nombre de 18 068.

Pendant les vacances de Noël des mouvements migratoires sont notés, les effectifs augmentent pour atteindre environ 30 000 grues fin décembre et début janvier.

Le 2 janvier 2023, ce ne sont pas moins de 35 153 grues qui sont comptées, le plus haut chiffre de la saison.

La journée du 3 janvier, quelques vols en migration haute et en direction de l'Espagne sont observés.

Les effectifs vont par la suite se stabiliser autour de 26 à 29 000, le chiffre varaiant selon les conditions de visibilité et en particulier le 12 janvier où 20 759 grues sont comptées.

Le comptage de la mi-janvier (16 janvier), référence en termes d'évaluation  des effectifs hivernants à l'échelle mondiale, donne un résultat de 26 765 grues.

Un épisode pluvieux conséquent marque la suite avec en particulier une désaffection du site dès le 19 janvier où plus que 6 829 grues sont comptées. A ce moment de l'année et particulièrement cette année (les rendements agricoles dans les parcelles de maïs ont été très faibles, conduisant à une baisse importante de la ressource alimentaire), les grues se dispersent pour rechercher leur nourriture. Cette année ce phénomène est observé dès début décembre soit très prématurement. Alors quand la pluviométrie est importante, elles peuvent utiliser d'autres sites pour la nuit y compris des champs inondés.

Le comptage du 23 janvier avec 13 940 grues atteste que l'épisode pluvieux passé; les grues réutilisent le site d'Arjuzanx et cela se confirme les jours suivants.

Jusqu'au 9 février, l'effectif se situe autour de 16 à 17 000 grues. Le 10 février, puis en particulier les jours suivants, la migration pré-nupiale se fait ressentir. De nombreux vols sont observés en migration active.

Le 13 février, les grues sont moins nombreuses : 7 036 grues. Pendant cette période, plus de 40 000 grues sont passées à la frontière allemade.